À en perdre haleine | Une histoire de résilience inspirante


Tout est très mystérieux avec "À en perdre haleine". En ouvrant ce roman, nous n'avons que deux éléments en notre connaissance : Annabelle court, et elle le fait pour fuir quelque chose - ou quelqu'un. C'est donc beaucoup de curiosité qui m'a poussée à ouvrir ce livre, accompagnée de quelques avis très positifs qui m'avaient donné envie de m'y plonger dès sa sortie.

Annabelle est une survivante, même si elle déteste ce terme. Un jour, sans crier gare, elle se met à courir. Dès les premières foulées, son projet prend forme : relier Seattle à Washington, l'équivalent d'un semi-marathon quotidien pendant cinq mois. Parviendra-t-elle à sensibiliser la nation tout entière à son combat ?

Avec tous ces mystères plane le nuage ombrageux d'un drame qui a secoué la narratrice. Un drame qui l'a éprouvée, lui a laissé de la culpabilité - beaucoup de culpabilité -, lui a ôté une partie de sa confiance en elle, et sa capacité à faire confiance aux autres. Seuls quelques mots, quelques noms, et quelques bribes du passé d’Annabelle sont laissés en guise d’indices, disséminés au fil des pages. Qui est Seth Greggory ? Qu'a fait le “ravisseur” ? Annabelle est-elle réellement coupable de quelque chose, comme elle semble en être persuadée ?

Le roman est loin d'être aussi rythmé que la course d'Annabelle, qui court environ un semi-marathon soit 12km par jour (oui, oui, vous avez bien lu !). Les chapitres défilent, lentement, à la mesure du chemin parcouru autant physiquement que mentalement par la jeune fille. Malgré cette impression de lenteur, il est impossible de lâcher le roman ; pas avant de savoir ce qui s'est passé. Pas avant de comprendre tous les enjeux de cette course. Pas avant de prendre conscience, comme Annabelle, de tout son cheminement et de réaliser ce qui lui ce qui lui est arrivé, ce qu'elle a vécu, subi. D’ailleurs, la tension augmente petit à petit, quand les éléments en notre connaissance s’accumulent. Tel un puzzle, l’histoire se reconstitue sous nos yeux, jusqu’à ce que la vérité éclate.

"La pluie coule sur la vitre comme des milliers de larmes."

En opposition avec la dure réalité vécue par les personnages, on baigne au sein d'une atmosphère familiale très "réconfortante" : Gina, Malcolm et Ed - la mère, le frère et le grand-père d'Annabelle - sont tous présents pour elle, ainsi que ses amis et même les personnes qu’elle rencontre sur la route. C'est touchant de voir l'importance de ces liens sur lesquels Annabelle peut puiser sa force, en particulier celui entre Annabelle et sa "tête d'ampoule'' (son petit frère), qu'elle aime profondément.

"À en perdre haleine" est donc un récit qui m'a beaucoup touchée. D'abord parce que je me suis rapidement attaché à cette jeune fille battante, impressionnante dans les épreuves. Ensuite, pour cette histoire de résilience, de lutte, et le message passé contre un fléau très actuel. Ce n'est pas un roman à mettre dans les mains de tous, car une scène en particulier pourra peut-être heurter les plus sensibles. Quant aux plus jeunes lecteurs, la lenteur du récit pourra éventuellement les lasser. Cependant, cela reste un roman très marquant que je suis heureuse d'avoir découvert - et que je vous conseille !

En quelques mots
+ la résilience d'Annabelle, le message du roman
- éventuellement, le manque de trigger warning au début du roman

Ma note : 3,5/5


8 commentaires:

  1. Je ne suis pas sûre de me laisser tenter par ce livre, mais si tu as aimé c'est le principal :)

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  2. Je l'ai vu l'autre jour à la médiathèque et j'ai failli le prendre ! Je n'hésiterai pas la prochaine fois car ton avis me donne envie :)

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    1. En effet je t'invite à tenter, je pense qu'il pourrait te plaire ! :)

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  3. Ça a l'air très beau, mais je passerais mon tour pour cette lecture :/

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    1. Pas de soucis ! Je suis sûre que d'autres très bons romans t'attendent :)

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Je lis et je réponds aux commentaires !

Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.