Je lis donc je suis : Le trône des sept îles | Un univers complet et prometteur

On ne présente plus les éditions De Saxus qui publient mois après mois de magnifiques ouvrages. Sans surprise, j'ai été séduite par « Le trône sept îles », certes pour sa belle édition reliée, mais aussi pour son résumé : on y parle de royaume, de princesse en fuite, de magie et de pirate - de quoi me donner envie ! Le roman a-t-il tenu ses promesses ?

C'est le grand jour pour la princesse Amora. Fille unique de la famille Montara qui dirige le royaume de Visidia, elle va devoir assoir sa position d'héritière du trône en effectuant une démonstration de sa magie devant son peuple. Mais quand le rite de passage tourne au désastre, la jeune femme est forcée de fuir.

Elle va alors faire la rencontre de Bastian, un mystérieux pirate avec lequel elle va passer un marché. Ensemble, ils vont parcourir les mers du royaume, pleines de merveilles et de dangers avec pour objectif de stopper l'émergence d'une nouvelle magie destructrice. Pour la vaincre, Amora devra affronter des monstres légendaires, croiser le chemin d'une sirène redoutable et même gérer un passager inattendu... Si elle échoue, elle mettra en péril le destin de Visidia et perdra la couronne des sept îles à tout jamais.

Premier tome d’une saga prometteuse, ce titre a de belles qualités tout comme quelques défauts. Ces derniers seront - je l'espère - corrigés pour la suite. Parmi ces points négatifs, j’ai notamment relevé un léger déséquilibre dans la répartition des scènes d'action, des clichés qui collent à la peau des personnages, et quelques maladresses d'écriture. En somme, de petites choses, qui ne m'ont pas empêché d'apprécier ma lecture, loin de là.

Bien que les 100 premières pages ne m'aient pas totalement captivée - rapport avec l’action inégale mentionnée plus haut, les intrigues politiques sont par la suite devenues de plus en plus intéressantes, tout comme la quête menée par Amora, jusqu'à ce que je dévore la seconde moitié du livre sans pouvoir m’arrêter. Il faut dire que Adalyn Grace a bâti un univers aussi complet que complexe, aux multiples facettes, aux paysages et pouvoirs variés. C'est d'ailleurs ce qui a dû lui causer des difficultés dans la première moitié : pas facile de poser les bases d'un roman quand on a tant à dire sur son univers !

"- Souviens-toi que si tu tentes quoi que ce soit, je te poignarderai sans hésiter.

- Tenteriez-vous de me séduire ? C’est difficile à dire, vous êtes tellement terrifiante."

Enfin, les personnages ne sont pas en reste. J'ai particulièrement apprécié le personnage d'Amora, une jeune fille qui n'a pas froid aux yeux, tient à son indépendance et campe sur ses convictions, même face aux dangers et aux difficultés. Quel plaisir de suivre une telle figure féminine ! Les personnages masculins sont malheureusement bien moins intéressants, cumulant les clichés, entre l’amoureux transis un peu niais et le beau brun ténébreux. Ceci dit, ils n’étaient pas détestables pour autant.

Bref, avis aux amateurs de fantasy, de pirates, royauté et magie : vous risquez fortement d'adorer ce roman. De plus, même si la fin se suffit très bien à elle-même, sachez qu'il y a une suite ! Pour ma part, je ne suis pas sûr de la découvrir, car même si ma lecture m'a plu, je n'ai pas été complètement emballé. On verra !

En quelques mots :

+ le caractère d'Amora

- quelques clichés qui subsistent

Ma note : 3,5/5