Je lis donc je suis

Il m’en a fallu du temps… mais ça y est ! Je suis enfin venue à bout du premier tome de la saga “Les saisons de la tempête”, publication de la maison d’éditions De Saxus que vous commencez à bien connaître si vous suivez mon blog depuis un moment. En effet, je suis souvent séduite par leurs parutions, notamment sur l’aspect visuel ! Cependant, vous l’aurez compris avec la toute première phrase de cette chronique, tout ne s’est pas passé comme prévu avec ce roman. Laissez-moi vous expliquer pourquoi j’ai été déçue par ce livre qui pourtant m’avait tout de suite convaincue…

Lors d'une froide et longue nuit, Jack Sommers a été confronté à un choix: vivre pour toujours selon les anciennes règles magiques Gaïa, ou mourir. Jack a choisir de vivre, et en échange, il est devenu un Hiver -une incarnation physique et immortelle de la saison sur Terre. Chaque année, il doit chasser la Saison qui le précède. L'Été tue le printemps. L'Automne tue l'Été. L'Hiver tue l'Automne. Et le Printemps tue l'Hiver. Le tout est régi par un macabre classement qui donne droit à des promotions ou à une Annihilation totale.
Mais contre toute attente, Jack tombe amoureux de Fleur, la Printemps chargée de l'éliminer. Pour être ensemble, ils vont devoir échapper au terrible cycle meurtrier dans lequel ils sont prisonniers. Mais leur créateur ne les laissera pas partir si facilement…
Ensemble, ils sont la tempête !

Deux raisons principales expliquent ma déception, et la première est uniquement liée à ma personnalité et à mes goûts : je ne suis tout simplement pas une grande adepte de fantasy, et ce livre correspond à 100% à ce genre. Si j’apprécie en découvrir de temps en temps, force est de constater que je n’accroche pas toujours avec ce type de romans. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même : j’ai tellement été emballée par la communication de la maison d’édition autour de l’objet-livre que je n’ai même pas pris le temps de me poser la question fondamentale “le livre m’intéresse-t-il réellement ?”. Aujourd’hui, je n’en suis pas sûre. Certes, le résumé est alléchant et le concept original, mais l’histoire n’est pas de celles qui me passionnent le plus.

Toutefois, cette première raison n’explique pas entièrement mon ressenti. En effet, nombreux sont les défauts que j’ai relevés au fil de ma lecture et qui sont venus amplifier ma déception. Dans un premier temps, j’ai eu du mal avec les personnages : ils ont beau être au cœur du roman, la raison même pour laquelle l’histoire existe (rébellion, histoire d’amour), je n’ai pas eu l’impression d’apprendre à les connaître. On ne sait rien de leur histoire (à part quelques faits très impersonnels), ni de leurs goûts, leur passé, leur famille, leurs espoirs, leurs peurs, etc. J’ajouterai qu’il n’y a presque pas d’interactions entre eux - aucune joute verbale, aucune blague - et donc peu d’opportunité de s’attacher à eux. Le dynamisme du roman en prend évidemment un coup ; sans compter que le rythme est très inégal. Les trois quarts du roman se perdent dans de longues descriptions et ce n’est que dans les 100 dernières pages que l’action explose - cette fois-ci au détriment d’explications claires, et je l’avoue, je n’ai pas tout compris à la conclusion proposée par l’auteure.

Bref, une jolie petite déception comme cela arrive parfois dans une vie de lectrice. Le concept du roman a beau être très intéressant, ce mélange prometteur de “Hunger Games” et “Les cinq légendes” (dessin animé avec Jack Frost) est finalement assez mal amené. Le récit n’est pas assez dynamique et l’auteure ne développe pas assez ses personnages, ce qui laisse une impression de… vide. Sur 500 pages, c’est vraiment regrettable. Ai-je besoin de préciser que je ne lirai pas la suite ? (qui plus est, ce livre se suffit à lui-même. aucun cliffhanger ne vous attend)

+ le concept des saisons personnifiées et de la chasse

- rythme inégal, pas d'attachement aux personnages

Les saisons de la tempête | Elle Cosimano | lu en février 2022 aux éditions De Saxus