Blackwater… s’il y a bien un roman qui a fait parler de lui cette année, c’est lui. Sans que j'aie le temps de m'en rendre compte, il s'est retrouvé partout : dans les librairies - sur les présentoirs ou en devanture - et bien sûr sur les réseaux sociaux. Une telle exposition m'a rendu bien curieuse ! La jolie édition réalisée par les éditions Monsieur Toussaint-Louverture a achevé de me convaincre et je me suis finalement plongée (sans mauvais jeu de mots) dans Blackwater.
Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarcale, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Maus c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey.
J'avais bien évidemment de grandes espérances en ouvrant ce roman. Après tout, comment pourrait-il en être autrement quand ce dernier est mis en valeur des mois durant ? Malheureusement, le décalage entre mes attentes et la réalité s’est retrouvé trop important. En effet, sans dénier les qualités du récit, j'ai trouvé Blackwater beaucoup trop contemplatif et peu accrocheur. Moi qui espérait un récit plein de mystère, de tension et d'angoisse, je me suis retrouvée désabusée avec cette réalité.
Michael McDowell plante un décor intéressant et plein de potentiel, décrit des personnages particuliers, certains au caractère effacé, et d'autres dans le contrôle et très manipulateurs. L'ambiance aurait pu être beaucoup plus captivante si l'auteur avait joué encore plus avec la psychologie de ses personnages et donc, en ricochet, celle du lecteur. De même, le climat était finalement moins tendu que ce qu'il aurait pu être, au vu des éléments introduit par l'auteur : une bourgade perdu, une crue, des rivières dangereuse, une femme mystérieuse sans passé…
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Cependant, il y avait dans sa façon de parler une sorte d'étrangeté, comme si elle avait été habituée à s'exprimer dans une autre langue, une langue qu'il ne reconnaissait pas.
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Toutefois, je me dois de souligner la facilité avec laquelle j'ai dévoré le roman. Malgré les défauts cités plus haut, Blackwater est un roman qu'on lit vite : le style est simple et l'histoire intrigante. Jusqu'où les personnages iront-ils ? Quel est le réel objectif derrière les belles paroles qu'ils prononcent ? Pourquoi Elinor est-elle arrivée à Perdido, et quelle est la vérité se cachant sous ses dires ? Autant vous dire que toutes ces questions donnent malgré tout envie de se jeter sur la suite.
Bref, une lecture plus ou moins réussie. Si le décor et l'atmosphère du roman m’ont en partie convaincue, je regrette tout de même le manque d'intensité. Le récit est relativement plat, c'est difficile de s'attacher aux personnages ou de ressentir quelconque émotion... Le second tome n'est pas en ma possession et je ne suis pas sûr de réellement vouloir découvrir la suite. On verra !
En quelques mots :
+ Elinor est un personnage plus qu'énigmatique !
- l'ambiance aurait pu être plus pesante, plus glauque
Ma note : 3/5
Blackwater #1 : La crue | Michael McDowell | lu en octobre 2022 aux éditions Monsieur Toussaint Louverture
Coucou. C'est un roman qu'il faut que je lise, histoire de me faire mon avis. Comme toi, j'ai de grandes espérances, on verra bien :)
RépondreSupprimerJ'espère que le roman saura te convaincre ! Pour ma part, ma lecture m'a apporté la satisfaction de savoir ce qui se cachait derrière tout ce bruit, c'est déjà pas mal :D
SupprimerC'est un véritable phénomène !
RépondreSupprimerD'autant plus que l'éditeur a publié les cinq tomes à quinze jour d'intervalle chaque tome, ça a contribué au succès ! :)
J'attend un peu que la hype passe pour lire cette série ;)
des bises
Effectivement, j'ai appris qu'ils avaient repris le rythme de publication de l'époque. C'est chouette d'avoir gardé ça et c'est logique que ça ait intrigué !
SupprimerJe le dis souvent concernant cette saga, mais l'histoire et les personnages se dévoilent vraiment à travers les six tomes et pas seulement avec le premier. Après, je me doute bien que celles et ceux qui n'y ont pas accroché ne veulent pas forcément tenter la suite...
RépondreSupprimerAh, je n'avais pas cette info (ou alors elle est sortie de ma mémoire, oupsi !).
Supprimer2023 sera peut-être l'année où je donnerai une seconde chance à la saga.
Je comprends les points que tu soulèves. Le narrateur ne met pas beaucoup d'émotions dans son récit, c'est vrai. Malgré cela, j'aime beaucoup cette saga.
RépondreSupprimerJe pense que je suis habituée aux romans ados ou YA où il y a pas mal d'émotions, d'où la petite difficulté avec celui-ci ^^
SupprimerJe comprends totalement. J'ai lu le quatrième tome et me suis fait cette réflexion en lisant des évènements qui auraient pu être plus émouvants effectivement.
SupprimerC'est vrai que Blackwater est partout ! Même si tous les avis ne sont pas formidables, je serais vraiment curieuse de découvrir à mon tour ce livre phénomène.
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