Soleil jusqu'à la fin | Récit fracassant qui prend aux tripes


« Soleil jusqu'à la fin » était l'un des rares romans des éditions Sarbacane présent dans ma bibliothèque à ne pas encore être lu ! La couverture du roman m'avait tapé dans l'œil lors de sa parution, puis le résumé avait achevé de me donner envie. Le roman avait donc rapidement rejoint mes étagères mais depuis un an, je n'avais pas osé le lire de peur d'être déçue. C'est enfin chose faite et je suis contente d'avoir sauté le pas !

Amaya a douze ans quand elle voit sa mère mourir de chagrin, après le départ brutal de son père avec une Arlésienne. Aussi sauvage que sa tignasse indomptable, adulte avant l’âge, habituée à s’occuper de ses parents, elle atterrit dans un orphelinat, y enchaîne les joies et les chagrins, découvre une ribambelle de mômes brisés et d’adultes bancals qu’elle tente de réanimer comme elle peut, à coups d’histoires saugrenues et de mensonges poétiques.
Mais ce mode de survie n’a qu’un temps : Amaya est vite rattrapée par la vie telle qu’elle est, celle qui frappe sans crier gare et qui ne fait pas de quartiers. Jusqu’à ce qu’elle débarque chez Pierrot et Madeleine, un couple de vieux fous amoureux, étranges et facétieux, avec qui elle va découvrir de nouveaux horizons…

« Soleil jusqu'à la fin » est un roman que je qualifierai de typique de la collection Exprim, créée par les éditions Sarbacane. Une héroïne atypique, malmenée par la vie, une plume franche et crue, un récit terre à terre parfois très dur et porteur d'espoir : tous ces éléments caractérisent la collection Exprim, et « Soleil jusqu'à la fin » coche absolument toutes les cases. Amaya, la narratrice, 12 ans, est bien trop jeune pour faire face à ce qui lui arrive. Pauvreté, père absent depuis que sa route a croisé celle d’une autre jeune femme, mère dépressive qui finit par se suicider, et j'en passe. Dans le quotidien d'un enfant d'un orphelinat de banlieue parisienne, Mélanie Georgelin nous laisse toutefois apercevoir la lumière au bout du tunnel... une bouffée d'air frais plus que nécessaire, qui nous fait voyager au cœur des montagnes.

Un soir d'hiver, avec tante Teresa, on a quitté le bitume de mon enfance. C'est arrivé parce que Maman a claqué comme une ampoule. Clac, fini la vie, fini, d'un coup d'un seul elle a claqué. Noir complet.

J'ai trouvé assez difficile le fait de donner mon avis sur ce roman en grande partie car je ne suis absolument pas concernée par tout ce que vit la narratrice. Sur le plan narratif, je n'ai pas totalement été réceptive à l'écriture, un brin décousue, bien qu'elle soit tout à fait adaptée aux pensées tumultueuses d’Amaya, qu’on sent totalement perdue face aux événements de sa vie. Justement, parlons des personnages : outre Amaya, nous manquons légèrement de contexte pour mieux les connaître et ainsi les apprécier. Enfin, un mot sur l'histoire. Celle-ci m'a évidemment touchée, et je serai très mal placée pour juger de sa véracité. C'est sans surprise la seconde partie du roman qui m'a le plus plu ; j'aime constater avec émotion l'évolution des personnages. Le décor enchanteur a également joué pour beaucoup. Il m'a été très facile d'imaginer les lieux, de m'imprégner de leur douceur et de réaliser l'aide inestimable qu'ils ont apporté, inconsciemment, à Amaya.

Bref, un roman dont le contenu est bien moins doux et moelleux que semblait l’indiquer sa couverture. On se fait malmener par le récit, on y prend une claque ou deux, puis on s'émerveille de la douceur et de la beauté de la nature, et de sa capacité à nous guérir. Une lecture qui ravira les habitués des éditions Sarbacane et qui secouera les autres. 


En quelques mots :
+ la justesse avec laquelle l'autrice aborde tous les thèmes
- manque de contexte autour des personnages secondaire

Ma note : 3,5/5


Soleil jusqu'à la fin | Mélanie Georgelin
lu en janvier 2023 aux éditions Sarbacane

6 commentaires:

  1. C'est un Exprim' que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire, mais il semble beaucoup plaire et toucher - ce qui ne m'étonne pas, vu la collection - et je suis très curieuse de le découvrir à mon tour.

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    1. Oh, je suis surprise d'apprendre que tu ne l'as pas encore lu ! Il faut croire que tu es ma référence en termes de romans Sarbacane 😂

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  2. Comme tu l'écris, je ne m'attendais pas à une telle histoire avec cette couverture. Tu as les mots pour me donner envie de le lire.

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    1. Oh, c'est avec grand plaisir que je découvre ton commentaire ! Très contente d'avoir pu attirer ton attention. J'espère que tu auras l'occasion de le lire un jour :)

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  3. C'est vrai qu'en voyant la couverture, je n'aurais pas forcément pensé que le contenu serait comme ça. Je ne sais pas trop si ça me plairait comme histoire. Après à voir, car ça m'arrive d'être très contente de lectures qui ne m'auraient pas attiré au premier regard.

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    1. Je suis contente de te faire voir ce roman d'un autre oeil alors :)
      Tu peux peut-être l'emprunter à la bibliothèque ? C'est un bon moyen de sortir de sa zone de confort sans prendre le risque "financier" !

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Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.