La honte de la galaxie | Un space opera plutôt convaincant


Le space opera… voilà un sous-genre littéraire que je n’avais jamais lu auparavant (je m’en rends compte en écrivant ces lignes !). Alors que faisait “La honte de la galaxie” dans ma pile à lire ? C’est le résultat d’une équation assez simple : une maison d’édition à laquelle je me fie aveuglément, d’excellents retours sur ce titre, et la promesse d’originalité typique de la collection Exprim. Je me suis donc laissée tenter par ce roman qui hurle pourtant son appartenance à la science-fiction. Plusieurs années sont passées depuis l’achat du livre… années qui m’ont un peu refroidie.

An 300 000 et des poussières. Sur une planète sans loi aux confins de la Voie lactée. Meryma, 17 ans, se noie dans les drogues et la mélancolie pour oublier son passé tumultueux d'héroïne des guerres impériales – ainsi que le scandale qui a fait d'elle la honte de la Galaxie. Un matin, un convoi plein de ses ex-soeurs d'armes fait escale dans son ciel. Mission : explorer la zone inconnue de Nixte, qui abriterait les vestiges d'une civilisation extraterrestre depuis longtemps disparue, et où se produiraient des prodiges... Or, Meryma a toujours été fascinée par Nixte. Avec l'Orphelin, le petit voleur qu'elle a adopté sur Frontière, elle se débrouille pour intégrer le convoi, et se retrouve cuisinière sur un immense vaisseau qui cache bien des secrets dans ses soutes. Meryma va les lever un par un, tout en vivant mille aventures, avant d'affronter la plus grande énigme de ces 10 000 dernières années. Le mystère de Nixte

Ce n'est pas compliqué de se plonger dans l’univers créé de toutes pièces par Alexis Brocas - au contraire même puisque l’auteur s’amuse à imaginer divers documents officiels et polycopiés de cours, retraçant les étapes clés de l’histoire de la galaxie, des milliers d’années après nous. N’ayant aucune base en science-fiction, si ce n’est les Star Wars dont j’adore l’univers, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver quelques similitudes avec la saga de Georges Lucas. Cela dit, il faut voir cette remarque comme un compliment ! Bref, j'ai trouvé très pertinent que l'auteur prenne le temps d'expliquer le contexte et toute l'histoire imaginée pour en arriver à ça : l'aventure intergalactique de Meryma.

La plume d’Alexis Brocas est agréable à suivre : son style est fluide, dynamique, abondant de descriptions sans que cela en devienne ennuyant. Le point fort, c’est Meryma : l’adolescente, personnage principale, a le même âge que les lecteurices qui découvriront ses aventures. N’ayez pas peur des 512 pages, on s’attache à notre jeune tête brûlée et le roman file à toute vitesse !

Ça commence par un petit matin tout en couleurs. Pas celles, éclatantes, des mondes pangéiens où je suis née, ni celles que j’ai pu voir en voyageant sur les vaisseaux de la Flotte. Non. Les couleurs de Frontière, la planète-poubelle où j’habite de puis deux longues années. Des couleurs qui ignorent la pureté.

Cela dit, quelques couacs m’ont fait grincer des dents. Des détails qui expliquent que je n’ai pas eu le coup de cœur espéré. La principale clé manquante est à mes yeux celle de la compréhension totale du récit : plusieurs questions sont restées sans réponses à la fin du roman, et de nombreuses zones d’ombres ont peuplé ma lecture. J’espérais également des réflexions plus poussées autour des Patriens mais visiblement l’idée n’a jamais effleuré l’auteur ; je voulais comprendre l’importance de la planète Nixte, au final été plus perturbée qu’autre chose. Enfin, bien que rythmé, le roman m’a semblé un peu longuet. Le voyage de Meryma prend beaucoup trop de temps par rapport au dénouement et à son explication !

Bref, un roman jeunesse dont je reconnais les qualités sans toutefois avoir adoré - la magie n’a pas pris avec moi, ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où je ne suis pas habituée à consommer de la science-fiction. Lisez-le si vous aimez explorer les confins de l’espace !


En quelques mots :
+ un univers riche et développé
- la fin un peu bâclée

Ma note : 3/5


La honte de la galaxie Alexis Brocas
lu en décembre 2023 aux éditions Sarbacane

4 commentaires:

  1. Je garde un très bon souvenir de cette lecture. Un peu moins d'Astréa, roman plus récent dans le même univers.

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    1. Oh, dommage. Je me demandais ce que vallait ce livre justement ! Je comprends donc que je peux passer mon tour sans rien louper :)

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  2. Mitigee donc. Je ne lis pas non plus de space opera alors je me dis pourquoi pas si je le croise.

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    1. Ce n'est pas mon genre de lecture habituel, mais c'était quand même sympa à découvrir !

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Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.