Divines rivalités | Tout ça pour ça ?


Je m’attendais à beaucoup de choses en ouvrant “Divines rivalités”… sauf à ce que j’y ai véritablement trouvé ! Je crois que cette phrase résume bien mon état à la sortie de ma lecture, qui n’est ni plus ni moins que de la perplexité. “Divines rivalités” faisait partie de ces romans ayant innondé les réseaux sociaux en 2023 pour sa sortie en VO, et sa vague de popularité s’est répercutée pour sa sortie française. La jolie édition, l’ampleur du phénomène et les avis dythrambiques m’ont bien évidemment donné très envie de m’y plonger.

Après plusieurs siècles de sommeil, les dieux sont à nouveau en guerre. Alors que son frère est parti au front et que sa mère sombre dans l'alcool, la jeune journaliste Iris Winnow tente de maintenir sa vie à flot.
Elle ne trouve de réconfort que dans les lettres écrites à son frère, porté disparu, qu'elle glisse sous sa garde-robe et qui disparaissent mystérieusement. Lorsqu'elle reçoit des réponses anonymes, elle y répond, sans savoir que leur auteur n'est autre que son plus grand rival, Roman Kitt. Alors qu'un lien indéfectible se noue entre eux, Iris accepte une mission au front en tant que correspondante.
Dans un pays où les humains ne sont que les pions de puissances divines, Iris et Roman se font la promesse de continuer à s'écrire. Mais, confrontés aux horreurs de la guerre, leur avenir sera de plus en plus incertain...

Le résumé nous fait miroiter une intrigue tendue, baignant dans un monde en guerre et mettant en scène une romance “ennemies to lovers” - la trope en vogue ces derniers mois. Sur le papier, c’était très original, d’autant plus que la promesse d’échanges épistolaires me plaisait bien ; cela change des fantasy habituelles et permet de mieux s’imaginer l’univers et son ambiance. Malheureusement, il y a un immense gouffre entre mes attentes et la réalité…

Je pense que chacun de nous porte une armure. Je pense que ceux qui ne le font pas sont des imbéciles qui risquent d'être blessés à tout instant par les bords tranchants du monde.

Tous les éléments promis sont bien présents dans le récit ; mais tous manquent cruellement d’approfondissement. De fait, on a la sensation que l’histoire se déroule beaucoup trop vite - que le train est parti sans nous, pour reprendre une image qui colle bien à l’univers du roman - et d’ailleurs l’histoire perd en crédibilité à cause de sa rapidité. J’ai parfois levé les yeux au ciel en constatant à quel point l’autrice y allait avec ses gros sabots : il n’y avait aucune nuance, aucune subtilité.

Le conflit annoncé entre les dieux m’intriguait tout particulièrement ; c’est finalement traité en arrière-plan, comme tout ce qui touche à l’aspect magique de l’univers dans lequel l’autrice nous plonge. On ne sait pas réellement dans quelle époque nous nous situons, dans quel pays, quelles sont les règles et le fonctionnement de la magie, pourquoi ces dieux, … Bon, j’en passe : vous avez saisi l’idée. Concernant les personnages, je me suis très facilement attachée à Iris, jeune femme qui voit son monde s’effilocher peu à peu mais qui tient bon. Sa vie est totalement opposée à celle de Roman, dont elle va peu à peu se rapprocher.

C’était le soir, entre chien et loup, quand le ciel commençait à se saupoudrer de constellations et que les lumières vacillantes de la ville prenaient vie en réponse.

Et justement, ce rapprochement… n’a pas du tout fonctionné avec moi. Déjà, je n’ai jamais accroché aux lettres envoyées par nos deux tourtereaux. Elles ne m’ont pas semblées naturelles, ni bien écrites, un comble pour ces journalistes en compétition quotidienne. Il n’y a ni tension, ni émotion - au contraire, c'est limite gênant. De plus, comme le reste, tout va beaucoup trop vite. L’alchimie ne fonctionne pas, et la relation entre Iris et Roman était sans saveur. J’ai fini par terminer le roman rapidement… plus par nécessité que par envie.

Bref, une déception avec ce roman pourtant tant encenscé. Il n’a pas tenu ses promesses ! Tout est intriguant dans les idées amenées par l’autrice, mais rien n’est réellement approfondi et cela rend le récit très pauvre. Je lirai tout de même la suite (et fin) par pure curiosité !

Ma note : 3/5


Divines rivalités #1 | Rebecca Ross
lu en août 2024 aux éditions De Saxus

2 commentaires:

  1. Si j'ai bien davantage apprécié cette lecture que toi, il est clair que j'en attends plus concernant tout ce qui touche à la mythologie dans la suite.

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    1. Oui je me souviens de ton avis très positif ! J'espère vraiment que la suite nous en mettra plein les mirettes 😍

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Je lis et je réponds aux commentaires !

Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.