Un été avec Albert | Moi, déçue par un roman de Marie Pavlenko ?


Dois-je encore préciser à quel point j'aime les écrits de Marie Pavlenko ? Désormais, je ne me préoccupe même plus de lire les avis, ni même les résumés, de ses parutions. Je m'empresse simplement de les dévorer dès que possible ! Oui, mais voilà… Pour une fois, je n'ai pas été totalement convaincue. Avec “Un été avec Albert”, titre paru en mai 2021 je n’ai pas reconnu la plume de l’auteure qui me fait habituellement rire et pleurer. C’est donc avec beaucoup de déconvenue que je vous présente ma chronique très mitigée.

Après le bac, l'été de Soledad était tout tracé. C'était sans compter sur le divorce de ses parents et le début de dépression de son père. Changement radical d’ambiance et direction les Pyrénées, chez sa grand-mère. Alors que Sol imagine ses vacances vouées à un ennui mortel, un événement inattendu vient totalement les bouleverser. Entre journées en plein soleil et nuits terrifiantes, Soledad va vivre un été hors du commun.

Les choses ont mal commencé, avec une première moitié très laborieuse. La magie de l’écriture de Marie Pavlenko n’a pas opéré : non seulement l’histoire ne me captivait pas, mais en plus, impossible de m'attacher aux personnages - notamment Soledad, au centre du récit. La jeune protagoniste est intéressante sous certains aspects ; c’est une adolescente qui se cherche un peu, qui n’a pas vécu que des choses faciles… mais elle m’a également prodigieusement agacée. Souvent grognon, elle rechigne à passer son été chez sa grand-mère (pourtant décrite comme un personnage adorable) et ne semble pas apprécier le cadre pourtant magnifique qui s'offre à elle - sa grand-mère habite une maison dans les Pyrénées. Je ne me suis donc pas retrouvée dans cette narratrice, entre son état d’esprit fermé et sa tendance à râler tel un enfant d’une dizaine d’années.

"C'est ça, la famille, la possibilité de se donner des surnoms ridicules qui étaient un baume doux sur les cœurs meurtris."

Quant à l'intrigue, je me suis longtemps demandé où Marie Pavlenko voulait nous mener - je crois malheureusement n’avoir toujours pas trouvé la réponse. De plus, si la première moitié du récit restait très classique, la seconde m’a totalement déstabilisée. L’atmosphère semble changer toutes les dix pages, en accord avec le genre du roman. Y sont mélangés du contemporain, de l’horreur mais aussi du fantastique… sans que cela soit réellement un succès. À vrai dire, je n'ai pas saisi la logique de l'auteure ni la raison de ses choix. Certes, s'aventurer dans de nouveaux genres littéraires peut parfois surprendre le lecteur dans le bon sens, mais ici, le roman m’a plus laissé le souvenir d'un brouillon qu'autre chose.

Alors, loin de moi l’envie de spoiler les futurs lecteurs (vous n’avez pas encore fui à la lecture de mon avis ?), mais : qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Quel est ce délire avec Albert ? Cela n’a littéralement aucun sens - ou suis-je complètement passée à côté ? Pourquoi avoir choisi d’intégrer la dimension horrifique, surtout de cette façon (spoiler : tuer des animaux) ? Il y avait tellement plus de choses à dire avec les personnages proposés par Marie Pavlenko, notamment sur le deuil porté par Soledad et sa grand-mère, leur relation telle qu’elle était quelques années avant et maintenant, la façon dont elles tentent de la reconstruire, l’héritage de la grand-mère… mes espérances n’ont pas été comblées.

"Sa maison est immobile. Mais peut être que c'est ce qu'elle cherche après tout. L'immobilité. Elle en a besoin pour cicatriser."

Bref, “Un été avec Albert” est un roman qui n’a pas fonctionné avec moi. Je lui reproche son manque de sens et de logique, ainsi que le mélange de plusieurs genres. Toutefois, c’est justement cet aspect qui pourra séduire certains d’entre vous ! Quoi qu’il en soit, si vous ne connaissez pas encore Marie Pavlenko, je ne peux que vous recommander chaudement cette auteure que j’affectionne tant - et notamment ses romans “Un si petit oiseau” et “Je suis ton soleil”, deux très beaux titres.

En quelques mots :
+ un décor agréable
- l’histoire qui n’a ni queue ni tête

Ma note : 3/5


Un été avec Albert | Marie Pavlenko | éditions Flammarion

10 commentaires:

  1. J'ai beau adorer Marie Pavlenko, je n'avais même pas entendu parler de celui-là ! 😂
    En tout cas, c'est vraiment dommage que tu aies été déçue. Avec les points négatifs que tu soulèves, je ne suis pas sûre d'apprécier non plu...

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    1. Ah mince ! Eh bien, même si tu ne le lis pas, tu auras appris quelque chose 😂

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  2. C'est sûr que l'histoire prend une tournure assez particulière. Et que ce roman-ci change des précédents de l'autrice. Perso, j'ai plutôt bien apprécié le caractère de Soledad ^^

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    1. C'est ce que j'avais lu dans ta chronique, en effet (et tant mieux !) :)

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  3. Je ne connais pas du tout cet auteur... Je regarderai à la médiathèque.
    Bon Noël !

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    1. La plume de Marie Pavlenko est très belle, j'espère qu'elle te plaira :)

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  4. Je n'ai jamais lu de livres de Marie Pavlenko même si Je suis ton soleil est dans ma PAL.
    En tout cas, tu ne me tente pas trop avec ton avis, surtout avec l'enchainement des genres littéraires.

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    1. Je suis ton soleil était très beau, j'espère que tu vas l'aimer <3

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  5. Aïe... c'est vraiment dommage ! J'aime bien cette autrice pourtant : je me concentrerai sur les autres ouvrages.

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    1. Je te conseille de faire ça en effet :D J'ai adoré tous ses autres romans !

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Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.