Je lis donc je suis : Les enfants des Feuillantines | Un roman à l'image de sa couverture : décalé et pétillant

Les enfants des Feuillantines | Un roman à l'image de sa couverture : décalé et pétillant

« Les enfants des Feuillantines » a attiré mon attention dès sa sortie en mai 2020. Bon, je me doute de ce que vous allez me dire : avec une couverture pareille, c'est facile. Et c'est vrai que c'est une des raisons qui m'a donné envie d'en savoir plus sur ce livre. Une couverture aussi colorée que décalée ne peut que présage et une lecture tout aussi pétillante. Je suis ravie de vous annoncer que c'est tout à fait le cas !

Bienvenue aux Feuillantines.
Nous sommes dans une maison normande, secouée par les vents et surtout par ses habitants : la famille Mortemer. L'aînée des Mortemer, c'est Désirée. Elle a 24 ans et sept enfants à sa charge. Dans cette maison, il y a : un perroquet malpoli, des tunnels à creuser, un cochon, des additions ratées, un piano désaccordé, un lapin mollasson, une grand-mère en fauteuil...
Bref, aux Feuillantines, il y a cette famille qui ne demande qu'à être aimée, et que toi, lecteur, lectrice, vas rencontrer.

Sans surprise, j’ai tout de suite accroché aux nombreux personnages, drôles, attachants, un peu loufoques, décalés, touchants. Entre l’arrière-grand-mère, les triplées perdues, et la ribambelle de petits enfants aux prénoms originaux, impossible de s’y ennuyer. Il y a autant d’étincelles aux excentriques Feuillantines que chez les familles croisées dans “Dysfonctionnelle”, “Falalalala” ou “Diabolo fraise”, trois romans coup de cœur chez Sarbacane. A croire qu’un livre mettant en scène des grandes fratries, ça marche toujours avec moi !

Il n’y a pas d’intrigue particulière dans ce récit : on y découvre les Feuillantines, les environs, les triplées et leurs frasques, et les enfants. D’abord, il y a les petits : Warren et Calliope, l’un au caractère passif et l’autre prise d’envies exploratrices, et Pernelle, la dernière. Viennent ensuite Hermeline et Brunehilde, cousines farouches, déterminées, émouvantes. Puis les jumeaux Isidore et Honoré, qui ne s’entendent qu’à moitié. Enfin, Désirée, la grande, l’adulte, la maman de substitution, qui s’occupe de tout ce petit monde, sans oublier le lapin, le perroquet, et le cochon, rien que ça. Vous comprenez, quand je vous parlais d’excentricité et d’étincelles ?

"Peut-être qu'on n'a pas beaucoup d'argent, que je me tue à la tâche, que je les élève mal, qu'ils vivent avec un cochon, un perroquet et un lapin, une arrière-grand-mère qui tient plus du meuble que de l'être humain, mais ils sont heureux, ici. Aucun autre foyer ne les rendrait aussi heureux. Nous sommes une fratrie."

Alors certes, si l’histoire m’a plu, c’est parce qu’elle est décalée, que cette smala est aussi drôle qu’attachante, et que les pages se tournent trop vite pour qu’on s’en rende compte. Mais là où Célia Garino m’a impressionnée, c’est qu’elle aborde plein de sujets auxquels on ne s’attend pas forcément. Et c’est toujours fait avec douceur, bienveillance, et cette touche d’humour qui fait du bien. Entre premiers amours, harcèlement scolaire, sentiment d’abandon, envie de popularité, suicide, folie, les enfants des Feuillantines ne sont pas épargnés. Pourtant, dans toute cette palette d’émotions, c’est la force et l’amour qui émanent de cette fratrie ébouriffante.

Bref, il est difficile de résumer « Les enfants des Feuillantines » ! Tout simplement, c’est un roman coup de cœur, qui nous immerge dans cette fabuleuse famille haute en couleur, dans un décor normand entre falaises et vieux phare.

En quelques mots :

+ : l'ambiance familiale qui règne du début jusqu'à la fin

- : 500 pages ? ce n'est pas encore assez !

Ma note : 4/5