Je lis donc je suis

Si le nom de Rainbow Rowell vous dit quelque chose, c’est sans doute que vous avez eu vent de ses romans à succès : je peux notamment citer “Fangirl” et “Eleanor & Park” qui reviennent souvent dès qu’on mentionne leur auteure. De mon côté, c’est “Carry on” qui m’a convaincue : l’histoire de Baz et Simon, à la sauce “Harry Potter”, m’avait totalement convaincue. C’est ce qui m’a donné envie de lire “A un fil” - malheureusement, je n’ai pas autant apprécié ce roman. Je vous explique pourquoi.

Georgie est au trente-sixième dessous : cela faisait des années que son mariage battait de l'aile, mais cette fois, c'est la fin. Alors que son mari est parti passer Noël avec ses enfants dans le Nebraska, elle reste seule à Los Angeles, car elle a pris la fâcheuse habitude de faire passer sa carrière avant sa famille. C'est alors qu'elle tombe sur un vieux téléphone jaune à cadran rotatif. Contre toute attente, cette antiquité va lui permettre de faire un bond de quinze ans en arrière et de communiquer avec Neal dans le passé. N'est-ce pas l'occasion rêvée pour résoudre leurs désaccords et retomber amoureux comme au premier jour ?

Par où commencer ? Ce petit livre sans prétentions m’a intriguée avec son résumé et sa touche de magie : Georgie a, sans savoir pourquoi, la possibilité de parler à son mari… enfin, l’homme qui va devenir son mari, il y a 20 ans de ça. Le tout à travers un vieux téléphone qu’elle retrouve chez ses parents, chez qui elle se réfugie quand tout semble s’écrouler dans sa vie familiale. On s’attache donc facilement à Georgie, mais aussi à Neal via le portrait que sa femme dépeint. C’est un homme soucieux du bien-être de sa femme et de ses enfants, foncièrement gentil et attentionné avec les autres. La relation qui unit Georgie et Neal est si douce que les pages se tournent sans qu’on s’en rende compte ; c’est très agréable de lire une romance dénuée de drames, de mensonges, tromperies, ou que sais-je… au contraire, celle-ci est très bienveillante.

Toutefois, le roman ne m’a pas entièrement convaincue. Si Georgia est un personnage intéressant, j’ai tout de même beaucoup regretté que l’auteure ne présente pas une véritable prise de conscience. En effet, de la première jusqu’à la dernière page, Rainbow Rowell insiste sur le fait que Georgie est dévouée à son travail, qu’elle s’y plonge cœur et âme, parfois en oubliant sa vie personnelle. Disons-le : elle ne sait pas dire non, elle est donc débordée, et passe à côté de sa famille. Attention, je trouve ça très bien que pour une fois, ce soit l’homme qui reste à la maison et la femme qui travaille beaucoup ! Mais c’est surtout l’environnement de Georgia que j’ai trouvé toxique, outre sa charge de travail qui semble infinie, c’est son prétendu meilleur ami qui m’a dérangée.

Bref, “A un fil” est un petit sympathique, très simple, qui vous plaira si vous aimez les romances et que vous en recherchez une bienveillante avec tout de même un petit quelque chose d'original - ici, la possibilité de téléphoner dans le passé. N'ayant toutefois pas été totalement convaincue par ce roman, ce n'est pas le titre de Rainbow Rowell que je vous recommande en priorité (lisez Fangirl et Carry on ! 😉).

+ la relation bienveillante entre Georgie et Neal

- pas de prise de conscience de la part de Georgie

Lire aussi : l'avis de Margaud Liseuse

Mon avis sur Eleanor & Park, Fangirl, Carry on, Wayward son