Le livre de la nuit | Holly Black au rayon adulte : bof


Non mais quelle idée de craquer pour des livres sur un coup de tête ! C'est bien quand on aime déjà la plume d'une auteurice ou que des personnes de confiance en ont fait de bons retours. Concernant « Le livre de la nuit » je ne remplissais aucune de ces conditions et pourtant je me suis jetée sur ce dernier. Résultat, à peine deux mois plus tard, je n'avais déjà plus envie de le lire. En novembre dernier j’ai donc pris la décision de me mettre un coup de pied au derrière pour le découvrir une bonne fois pour toutes ! Ce n’a pas été une grande réussite, mais heureusement, je n’ai pas été extrêmement déçue.

Charlie Hall est une escroc de bas étage. Elle n'a jamais trouvé une serrure qu'elle ne pouvait crocheter, un livre qu'elle ne pouvait voler ou une mauvaise décision à ne pas prendre. Elle a passé la moitié de sa vie à travailler pour des crépusculiens, des magiciens qui manipulent les ombres afin d'espionner ou même tuer des gens. Maintenant barmaid, la jeune femme essaie de s'éloigner de ses erreurs passées. Mais sortir de cet univers n'est pas si facile, sans compter que sa sœur a désespérément besoin de magie, et que son petit ami semble lui cacher des choses.
Lorsqu'une figure de son passé refait surface, Charlie replonge dans un tourbillon de meurtres et de mensonges. Déterminée à survivre, elle va devoir affronter de nombreux adversaires qui essaient de s'emparer d'un secret au pouvoir terrifiant. C'est alors que Charlie se lance à la recherche du Livre de la Nuit...

Le roman s'ouvre de la pire des façons. On ne s'attache pas aux personnages, l'intrigue est brouillonne et donc peu intéressante, et l'univers pourtant peu complexe nous embrouille très vite. Pourquoi ? Car Holly Black se disperse dans mille et un détails qui finissent par former une grosse masse d’information dont on ne sait que faire – et qui nous détourne de l’intrigue principale. On est dans le monde réel, mais on ne comprend pas d’où viennent les créatures magiques. On nous parle de vols et de braquages, cela semble très important mais c’est finalement relégué au second plan. On mentionne les ombres et leur pouvoir mais… qu’en est-il réellement ? Je n’ai même pas la réponse à cette question.

Je suis assez bonne voleuse pour dérober une ombre dans une tour, lui dit-elle.
Je pourrai voler à nouveau ton cœur.


Quant aux personnages, notamment Charlie qui est au centre du récit, Holly Black tente de mettre en lumière son passé : cela permet certes de donner de la consistance à son personnage mais cela n’aide pas à dynamiser le récit. Pendant une bonne moitié, tout est complètement flou : impossible de connaître la direction prise par l’intrigue puisqu’on n’a pas les clés pour tout comprendre. J’ai le sentiment que tout était parfaitement clair dans la tête de l’autrice, malheureusement elle n’a pas jugé pertinent de nous faire part de ses éclairs de génie. Bref, c’est long, lent, ennuyeux à souhait et au risque de me répéter, il n’y a pas d’intrigue !

Bon, tout de même, les choses s'améliorent dans le dernier tiers du roman. À force de raccrocher les wagons de façon approximative, on finit par se faire une petite idée de ce qu’il se passe dans ce roman, et pourquoi. Avec grand mal, j'ai aussi fini par m'attacher à Charlie – pourtant la jeune femme n’a pas de substance : on sait juste qu'elle n'a pas froid aux yeux et que son physique est loin de celui des héroïnes auxquelles on est habitués (ceci est un vrai bon point !). La bonne nouvelle en cette fin de lecture est donc que les chapitres s'enchaînent plutôt rapidement. La mauvaise ? Comme je n'ai eu aucun atome crochu avec les personnages ou l’intrigue pendant les deux tiers du roman, les révélations et rebondissements n’ont absolument aucun effet sur moi ! La conclusion, qui je suppose devait laisser les lecteurices bouche bée, ne m'a fait ni chaud ni froid.

Les escrocs les plus doués sont toujours des femmes. Nous savons comment réfléchissent les gens. Nous avons le cran nécessaire. Et nous ne nous faisons pas prendre.

Bref, je ne suis même pas déçue car je m'attendais à ne pas aimer ma lecture. En fait, j'ai surtout trouvé que ce roman aurait mérité encore plus de travail notamment en termes de simplification. Cela dit si vous aimez les fantasy adultes, les univers sombres et les enquêtes alambiquées alors pourquoi pas. Sinon passez votre chemin !

En quelques mots :
+ l'ambiance sombre 
- trop de questions restent sans réponse

Ma note : 3/5


Le livre de la nuit Holly Black
lu en novembre 2023 aux éditions De Saxus

Lire aussi : mon avis sur le tome 1 / tome 2 / tome 3 de la saga Le prince cruel

4 commentaires:

  1. Ouch ! Je ne sais pas si j'aurais continué la lecture une fois passée la moitié. Je sais que le genre fantasy demande souvent de s'accrocher au moins dans la première partie pour espérer obtenir plus de réponses aux questions en suspens mais, là, visiblement, c'était peine perdue... Dommage pour toi (et pour le livre, l'objet en lui-même est magnifique je trouve !). Je garde quand même en tête d'éventuellement lire Le prince cruel un des jours mais ce n'est pas non plus une priorité pour le moment.

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    1. Je t'avoue que je ne sais pas non plus pourquoi j'ai continué 😂 L'objet livre est en effet sympa mais comme l'intérieur ne m'a pas convaincu, je pense le revendre !
      J'espère que Le prince cruel te plaira!

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  2. Je l'ai justement dans ma PAL. On verra bien mais j'espère tout de même apprécié ma lecture lol

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    1. Ah ah oups j'espère ne pas t'avoir fait trop peur 😂

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Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.