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Beaucoup de livres peuvent faire battre mon cœur mais plus les années passent, moins les romances y parviennent. Pire : je suis constamment déçue d'y trouver des comportements problématiques, des propos sexistes, machistes, ou des clichés à la pelle qui ne feront jamais progresser la cause féministe. Et puis parfois, l'étincelle est là. La combustion a lieu et très rapidement, je dévore le roman. Bien sûr, The spanish love deception est l’un de ces livres !
Catalina Martín est désespérée. Pour ne pas arriver seule au mariage de sa sœur, auquel assisteront son ex et sa fiancée, elle a assuré à toute sa famille en Espagne qu'elle viendrait accompagnée de son petit ami américain. Sauf que ce petit ami n'existe pas. Et voilà que ce qui n'était qu'un mensonge inoffensif est à présent hors de contrôle. Quatre semaines avant les festivités, elle ne voit aucune issue. C'est alors qu'Aaron Blackford, un collègue qui l'a toujours exaspérée, se propose pour le rôle. Plutôt mourir que de passer un week-end avec ce type aussi froid que l'hiver new-yorkais ! Pourtant, à mesure que l'échéance se rapproche, Catalina doit se rendre à l'évidence : Aaron est sa seule chance de s'en tirer la tête haute.
Comme beaucoup de romans très populaires, The spanish love deception est facilement interchangeable avec ses semblables. Je pense notamment à Love on the brain de Ali Hazelwood : les deux titres ont tant de points en commun que les lister pourrait faire l'objet d'un article en lui-même ! Mais alors, pourquoi ce roman a-t-il tant fonctionné avec moi ? qu'est-ce qui le différencie des autres ? Pour ma part, c’est facile : je me suis retrouvée en Catalina, sur un détail assez précis et personnel… moi aussi, j’ai travaillé avec celui qui est aujourd’hui mon copain. Cela paraît improbable que ce petit ingrédient explique mon coup de cœur, mais c’est comme ça ! L’identification est un facteur très puissant.
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Je te donnerai le monde, a-t-il dit contre ma bouche. La lune. Les putains d'étoiles.
Tout ce que tu demanderas sera à toi. Je suis à toi.
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L’autre élément qui m’a bien plu, c'est le cadre espagnol. Ce dépaysement, le temps d'une lecture, était bienvenu. J’ai aimé découvrir, certes très rapidement, une culture différente de celles qui envahissent habituellement mes lectures (c'est-à-dire française, anglaise, ou américaine). N’oublions pas non plus que The spanish love deception est un roman diablement captivant qui sait tenir en haleine, proposant des scènes certes attendues néanmoins terriblement efficaces. Il y a presque un aspect frustrant à ne pas pouvoir lire plus rapidement ! Enfin, l'argument qui balayera beaucoup de mes reproches, ce sont les échanges bienveillants et matures entre les personnages. Car s'il y a bien une chose que je ne supporte pas (ou plus) au sein de mes lectures, c'est la dégradation d'autrui dans un roman. Elena Armas dépeint des personnages adultes qui ne passent pas leur temps à se dévaloriser et ça fait du bien !
Attention, je suis absolument consciente des défauts du roman et certainement pas en train de le recommander aveuglément. Au contraire, nombreux sont les points bancals qui m’ont dérangée. En vrac : la relation de haine entre Aaron et Lina (assez vite balayée), le caractère de chacun, et notamment la personnalité d’Aaron qui est assez creuse (on sait seulement de lui qu'il a joué au foot étant jeune) ou encore le passage clé ou les tourtereaux dévoilent leurs sentiments. Elena Armas n’a pas su, à mes yeux, décrire efficacement ce qui les unissait. A mon grand dam, The spanish love deception n’échappe pas aux clichés qui collent à la peau des personnages : l'homme est musclé, riche, grand, tandis que la femme est fauchée, agité, nerveuse. Ajoutons à cela que quelques dialogues m'ont dérangée ; on appartient à personne que soi-même, or Lina affirme qu'elle “appartient à Aaron”. La notion de possession et de surprotection de la femme est bien trop présente dans ce roman à mon goût.
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Je n'arrivais pas à comprendre comment un contact aussi doux pouvait brûler ma peau à ce point.
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Bref, si j'ai aimé ce livre, ce n'est pas entièrement pour la romance en elle-même mais plutôt pour les émotions ressenties au fur et à mesure de ma lecture ; notamment l'empressement qui m'a poussée à tourner les pages le plus vite possible et la délectation de pouvoir le faire. Cela reste tout de même une romance que je recommanderai avec plaisir autour de moi ! Gardez-en tête qu’elle est réservée aux plus de 16 ans évidemment !
En quelques mots :
+ le roman se dévore...
- mais les clichés persistent !
Ma note : 4/5
The spanish love deception | Elena Armas
lu en décembre 2023 aux éditions J'ai lu
Il a l'air très sympa à lire ce roman.
RépondreSupprimerJe confirme !!
SupprimerMoi aussi j'ai travaillé plusieurs années avec mon copain, avant qu'il devienne mon meilleur ami et plus par la suite 😉
RépondreSupprimerEn tout cas, il est dans ma PAL et je voulais le lire l'été dernier en Espagne mais j'en ai pas eu l'occasion. Pas grave, je le lirai cet été :)
Oh mais non ?! La coïncidence est marrante ! 😃
SupprimerC'est parfait à lire en été effectivement ! Je suis sûre qu'il te plaira, j'espère que tu le liras en 2024 😍
Je vais plutôt lire les Ali Hazelwood pour le moment...
RépondreSupprimerIls sont tous dans la même veine ! Enfin je pense quand même préférer les Ali Hazelwood, alors je ne peux que t'encourager à les découvrir !
SupprimerCette romance et celles d'Ali Hazelwood me tentent énormément, elles ont l'air intéressantes même si elles n'évitent pas les clichés ^^ Merci pour ce retour qui me rend curieuse et puis, tu as raison, mettre le cadre du récit en Espagne change, donc j'ai hâte de pouvoir l'emprunter pour m'en faire un avis.
RépondreSupprimerJ'espère que ça te plaira alors ! :D
SupprimerC'est une romance qui me tente beaucoup. Moi non plus, je n'aime pas trop quand ce sont des bad boys qui parlent un peu vulgairement. Donc je pense que cette romance pourrait bien me convenir :)
RépondreSupprimerAh oui, elle a l'air idéale pour toi ! J'espère que tu pourras vite la découvrir 👀
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