Les sept sœurs #4 | Un changement bienvenu à l'autre bout du monde


Peu de temps après avoir exploré la campagne anglaise aux côtés de Star, la troisième sœur de la saga du même nom, me voilà absorbée par les aventures de CeCe. Et cette fois-ci, nous mettons le cap bien plus loin que d’habitude, puisque Lucinda Riley nous emmène à l’autre bout de la terre ! Avec ce quatrième tome c’est un continent entier que nous parcourons : l’Océanie, et son pays phare, l’Australie. Un pays que je ne connaissais pas, et que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ainsi qu’une partie de son histoire.

CeCe d'Aplièse ne s'est jamais vraiment sentie à sa place. Et à la suite du décès de son père adoptif, l'excentrique milliardaire Pa Salt – surnommé ainsi par ses filles, adoptées aux quatre coins du monde – elle se retrouve complètement perdue. Désespérée, n'ayant que les quelques indices laissés par son père, CeCe part à la recherche de ses origines... jusque dans la chaleur et la poussière du centre rouge de l'Australie.
Cent ans auparavant, Kitty McBride, fille de pasteur, abandonne sa vie bien rangée pour accompagner une vieille dame d'Édimbourg jusqu'à Adélaïde. Son ticket pour cette terre inconnue apportera le grain d'aventure dont elle avait toujours rêvé… ainsi qu'un amour qu'elle n'avait jamais imaginé.
Alors que CeCe découvre des secrets enfouis depuis bien longtemps, elle commence à penser que ce vaste et sauvage continent pourrait lui offrir quelque chose qu'elle a toujours cru impossible : un sentiment d'appartenance et un foyer.

Malheureusement, le roman a commencé assez moyennement : j’ai ressenti très peu d’attachement à CeCe. C’est un personnage assez centré sur elle-même, qui empiète sur la vie de sa sœur depuis des années sans s’en rendre compte. Et puis de manière générale, je partage peu de choses avec ce personnage. CeCe n’aime pas les études, en change régulièrement, ne s’investit pas à fond dans ses projets - c’est tout mon contraire. Le dernier point m’ayant dérangée est la façon dont elle se perçoit : à plusieurs reprises, elle indique se trouver “moche” ou “bête”, parce qu’elle ne correspond pas aux standards de beauté et qu’elle est dyslexique. J’aurais aimé que l’autrice montre une facette différente de son personnage ! Que CeCe ait plus confiance en elle, montrer que la dyslexie ne rime pas avec stupidité… Heureusement, sa quête d’identité va lui donner un coup de fouet : la voilà partie pour le continent qu’elle n’a jamais exploré : l’Océanie.

J'étais à la fois émue et euphorique, comme lorsque je regardais un film exaltant. J'avais hâte de fouler cette terre rouge et désolée. Mon instinct me soufflait qu'elle faisait partie de moi. Ou, plutôt, que moi, je faisais partie d'elle.

Comme toujours, nous marchons dans les traces d’une autre jeune femme pendant la moitié du roman ; ici la découverte de l’Australie aux côtés de Kitty m’a enchantée. De réservée et prude, notre protagoniste s’étoffe et s’affirme au fil des pages ; son caractère se précise et sa détermination se renforce. Les épreuves forgent cette étrangère, l’obligeant à s’adapter à son environnement hostile et sexiste. L’Australie est un pays dont l’Histoire est relativement jeune par rapport au reste du monde, cela dit il y a beaucoup à dire et c’est passionnant - c’est pourquoi je regrette que Lucinda Riley ne se soit pas plus attardée sur les Aborigènes, peuple présent sur l’île bien avant l’arrivée des Blancs. Au contraire, certains passages avaient nettement moins d’impact et d’importance dans le récit : la rencontre entre CeCe et le milliardaire indien m’a d’abord intriguée, puis ennuyée, et enfin laissée perplexe. J’ai beaucoup questionné son utilité sans avoir de réponse.

J'ai eu besoin de tout ce temps de solitude dans la brousse pour comprendre que la réussite et la célébrité n'étaient qu'un mirage pour tout artiste digne de ce nom. La joie véritable se trouve dans le processus créatif lui-même.

Une fois de plus, j’ai réellement dévoré ce roman passionnant. Pas besoin d’innovations, Lucinda Riley reprend sa recette habituelle, en l’adaptant à ses personnages et au pays choisi ; c’est diablement efficace. On finit par s’attacher à CeCe, dont l’esprit s’emble s’apaiser en même temps qu’elle dénoue les fils de son passé. L’artiste en herbe trouve enfin ses racines qui lui manquaient tant… et peut-être plus : après trois romans, enfin, l’autrice évoque une relation homosexuelle - ou du moins son ébauche. J’aurais été un peu déçue de lire toute une saga très hétéronormée.

Bref, ce quatrième tome m’a tout autant captivée que les précédents. Il est sans aucun doute le plus dépaysant ! Au fil des pages on s’habitue au personnage d’abord bougon, qui s’ouvre peu à peu. Quelques longueurs - une bonne centaine de pages en trop - mais on le pardonne à Lucinda Riley et sa plume aussi agréable qu’addictive. Le cinquième tome ne fera pas long feu dans ma pile à lire !


En quelques mots :
+ la découverte de l'Australie et une partie de son histoire
- la rencontre entre CeCe et le miliardaire n'a aucune utilité

Ma note : 3,5/5


La soeur à la perle (Les sept soeurs #4) | Lucinda Riley
lu en avril 2023 aux éditions Le livre de poche

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4 commentaires:

  1. Cette saga semble vraiment bien ! J'aimerais beaucoup la lire à l'occasion :)
    En plus, j'ai lu peu de livres se déroulant en Australie alors j'aimerais bien découvrir ce pays à travers la lecture.

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    1. Pareil, ça a été une découverte totale de ce continent dont je ne connais que très peu de choses ! Je sens qu'il y a énormément à apprendre sur le peuple qui y vivait et leur histoire. Avec ce roman, on en a un aperçu :)

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  2. J'ai gagné le 1er tome à un concours sur insta donc je vais pouvoir me lancer dans la saga ! J'espère que j'aimerais mais en tout cas, j'en entends tellement parler qu'il faut que j'essaie :)

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    1. Super nouvelle ❤️ curieuse de savoir ce que tu as pensé du premier tome !

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Créé par Pauline LF. Fourni par Blogger.